Le Trait d'Union, une polémique économique et culturelle ?


Pendant deux longues années, la population de Neufchâteau s'est demandée quel serait cet objet qui sera construit à l'emplacement de l'ancien fleuriste. Aujourd'hui le Pôle Culturel a ouvert ses portes commençant sa véritable saison culturelle, et d'après de nombreux témoignages, dans l'esprit des habitants, la confusion règne : entre un objet techniquement fonctionnel et un parachutage d'une construction de béton et de verre dans un lieu historiquement fort, comme un ovni dans un champ anglais.
Cet article a pour but de répondre aux questions les plus fréquemment posées à ce sujet et de discréditer toutes les fautes attribuées à ce pôle culturel. Cependant, il n'échappe pas à la critique modérée quant aux conséquences économiques.

La question la plus posée par tous les contribuables:

Cela avait-il besoin de coûter si cher ?
Il est vrai que malgré tout ce que l'on puisse dire, cet objet architectural a coûté très cher pour la ville, même si les subventions du Conseil Régional, du Conseil Général et de l'Etat ont participé à son financement, et aujourd'hui à son fonctionnement. L'après construction s'est fait grandement ressentir sur les impôts locaux et autres taxes locales, que certains nieront tout de même... Le contribuable s'est senti un couteau sous la gorge, et le sent encore aujourd'hui à chaque fois qu'il reçoit une lettre des impots. Sans parler des subventions à retard de la ville aux associations locales, qui elles aussi ont sentit ce couteau tranchant, affuté et pointu, pendant plus d'un an. Mais tout de même, cela en valait la peine, non ? Il est fonctionnel ce Trait d'Union, capable d'accueillir dans une salle entièrement modulable, compagnies de théâtre, groupes de musique, exposition, groupes scolaires, ateliers d'expression, etc... C'est un lieu fonctionnel, un concentré de culture, ça on ne peut le nier. Mais la culture, c'est aussi, un peu d'architecture, et un projet d'architecture c'est unique en un lieu, un temps, et un architecte. Le Trait d'Union est à Neufchateau, et c'est sa situation qui lui donne son sens. C'est objet est donc propre à un lieu, il est donc normal, qu'il soit unique. Et du même coup son unicité et sa qualité font son prix.

A-t-on besoin du Trait d'Union ?
Je ne veux pas rentrer dans un soutien de la mairie actuelle, puisque ce n'est pas mon but, mais je tiens à être le plus objectif possible. Le Trait d'Union était nécessaire. La culture à Neufchâteau, c'est tout ce qui nous reste. 
Plus d'emplois, la population fuit notre région, triste et n'offrant aucun travail. Soit dit en passant, aujourd'hui les seuls garants de l'emploi dans l'ouest, c'est hors quelques usines, bien modestes, l'administration et les collectivités locales. Mais cercle vicieux, comment pourrait-on justifier la présence d'un grand nombre de collectivités aux autorités nationales alors que la population diminue? Conséquence à ce problème, on réduit les emplois et la qualité. Souvenez vous et d'ailleurs je ne pense pas le combat terminé, de la gare de Neufchâteau, qui menace sérieusement de perdre sa qualité ! Sans parler de l'hôpital de Neufchâteau, où tout reste secret, mais le silence est révélateur d'un profond malaise que même la municipalité ou le député, ne préfère regarder ? Le bois n'a plus aucune valeur dans notre région, à l'ère européenne, les usines ferment leurs portes les unes derrières les autres. 
Résultat, que reste-il ? Le commerce. Seul le commerce semble continuer à survivre subvenant aux besoins de la Meuse, des Vosges et de la Haute-Marne, mais le pouvoir d'achat diminue, alors jusqu'à quand ce sursis?
Cependant il reste un espoir, les Vosges deviendront à l'avenir un parc d'attraction, où tous les citadins français viendront se réfugier lors de leurs Week-End, ou leurs vacances. Il leur offrira un dépaysement, une qualité de paysage, de gastronomie, et une qualité de vie aussi. Car ils ne viendront que s'ils retrouvent le même confort que chez eux, mais en plus agréable. Voilà les Vosges en perspective européeenne. Vittel, Contrexéville, Gérardmer sont des échantillons de cette attraction, tandis qu'Epinal ne l'est pas. Qu'offrent-ils de plus, la qualité d'un milieu urbain, et la préservation du paysage local, en plus d'une attraction culturelle. C'est cela qui attire. Aujourd'hui, on peut recenser ces pôles culturels: Epinal, Vittel, Gérardmer, Saint-Dié et aujourd'hui à l'extrémité des Vosges, Neufchâteau. Il était donc nécessaire de rééquilibrer la balance culturelle, mais il ne faut pas perdre de vue cet objectif. C'est beau de monter un projet tel que celui-ci, mais c'est mieux de le voir prospérer et se valoriser, et non déperrir, dans les profondes campagnes vosgiennes. Je pense qu'à présent, avec les communes avoisinantes, ce projet peut prendre de l'ampleur, simplement mené par une équipe compétente.

Le Trait d'Union est certainement notre seul espoir de reconquête, nous avons déjà refuser l'autoroute à des fins personnels de certains illustres personnages de la ville,causant une forte perte économique, ne refusont pas le Trait d'Union, et laissons lui sa chance d'exister.